Action sociale et médico-sociale
Toute la sélection :
Activité physique et vieillissement
de Cécile Collinet, Emmanuelle Tulle
In Gérontologie et société, 156 (juin 2018), 230 p.
L’activité physique est au cœur de plans et programmes de prévention du vieillissement au niveau international (Organisation mondiale de la santé, Union européenne…) et français (Plan national Bien vieillir en 2007-2009, Plan national d’action de prévention de la perte d’autonomie en 2015…).
S’il existe de nombreux travaux portant sur l’activité physique des personnes âgées en même temps peu de revues se consacrent à ce thème particulier. Elle est, en outre, fortement présente dans la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement du 29 décembre 2015 prévoyant de renforcer les actions de prévention et dans celle du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé instaurant la prescription, par le médecin traitant, de l’activité physique adaptée aux pathologies.
Deux parties structurent les présentations, la première s’intéresse aux dispositifs variés qu’ils soient politiques, associatifs ou marchands et aux prescriptions et propositions qu’ils formulent en matière d’activités physiques ; la seconde fait porter la focale sur l’engagement des personnes dans ceux-ci en fonction de leurs parcours de vie. L’ensemble, nourri de contributions françaises et internationales sous la forme d’articles scientifiques ou de libres propos, permettra aux étudiants et aux enseignants-chercheurs de mieux appréhender cette thématique et pourra donner aux professionnels des outils de réflexion pour leurs actions auprès du public vieillissant.
Droit en action sociale et médico-sociale en 45 notions
de Pierre-Brice Lebrun, Sandrine Laran
3è édition. Dunod, 2021, 393 p. (Aide-mémoire)
Cet aide-mémoire permet à tous les acteurs du secteur social et médico-social d'appréhender le droit de manière simple et concrète. Il répond, de manière argumentée, à des questions fréquemment rencontrées dans plusieurs domaines:
- administration des médicaments et autorisation de soins ou d'opérer;
- secret professionnel et secret partagé, confidentialité et discrétion;
- santé et sexualité des personnes accueillies, mineurs ou majeurs protégés;
- obligations alimentaires et solidarité financière;
- violences intrafamiliales, protection des personnes vulnérables;
- droits des personnes porteuses de handicap et de leurs aidants...
Maltraitance envers les aînés: contextualisation des terminologies, définitions et modes d’action
de Marie Beaulieu, Françoise Le Borgne-Uguen
In Gérontologie et société, 169 (décembre 2022), 153 p.
Cinquante ans après la publication des premiers articles scientifiques traitant de la maltraitance envers les personnes aînées, le sujet est plus que jamais au cœur de l'actualité. En juin 2022, l'Organisation mondiale de la santé dévoilait cinq priorités de lutte contre la maltraitance pour la Décennie pour un vieillissement en bonne santé (2021-2030).
Si la dénomination du phénomène et sa définition n’en font pas partie, les contributions réunies dans ce numéro montrent cependant la pertinence d’actualiser les savoirs sur deux plans : celui de la dénomination et des définitions ; celui des fondements de l’action pour la contrer. Rendre compte des contours de la maltraitance, cela conduit à l’identifier au sein de relations, de soins, de proche aidance, entre personnes aînées et dans des instances collectives qui élaborent des politiques publiques. Quels termes précisent le mieux le phénomène : maltraitance, violence, négligence, … ? Quels sont les publics qui en font l’expérience et les processus qui caractérisent et différencient ces épreuves relationnelles ? Identifiée, la maltraitance impose une nécessité d’agir. Les politiques publiques, dispositifs ou services se fondent sur plusieurs dimensions : l’éthique appliquée, le droit, avec des variations selon les territoires concernés. L’analyse de ces modes d’action montre que ces interventions sont le plus souvent conduites auprès de personnes dites maltraitées, et bien plus rarement, des autres acteurs et institutions impliqués dans ces contextes.
Les négligences intrafamiliales : Repérer et protéger les enfants
de Caroline Touraut, Flore Capelier, Anne Oui
In Vie sociale, 44 (avril 2024), 145 p.
Ce numéro est le fruit d’un partenariat inédit entre la revue Vie Sociale et l’Observatoire national de protection de l’enfance (ONPE) visant à faire connaitre l’état des connaissances scientifiques et expérientielles aujourd’hui disponibles sur les négligences faites aux enfants dans un cadre intrafamilial. En France, les négligences restent encore peu instruites. Or, les conséquences graves, durables et parfois irréversibles qu’elles engendrent sur le développement de l’enfant, imposent d’améliorer leur (re)connaissance en tant que forme de maltraitance afin de mieux protéger les enfants qui en sont victimes et d’accompagner leurs familles. Les différents auteurs apportent des regards pluridisciplinaires (droit, pédopsychiatrie, sociologie, psychologie, pédiatrie, etc.) et s’appuient sur des approches plurielles et complémentaires (écosystémiques, développementales, théorie de l’attachement, perspective psychanalytique) pour saisir la complexité de la définition des négligences, leurs conséquences sur le développement de l’enfant, les difficultés de leur repérage et de leur prise en charge.
Personnes âgées et Covid 19
In Gérontologie et société, 168 (octobre 2022), 250 p.
Depuis le début d'année 2020, la Covid-19 s'est imposée comme un évènement central du champ gérontologique. Au moment où paraît ce numéro, les décès cumulés imputables au virus représentent plus de 150 000 personnes dont environ 100 000 personnes de 80 ans et plus. Pour autant, les articles de ce numéro n'abordent que de manière périphérique la maladie et la mort des aînés. Cela ne traduit pas un déni mais le fait que les conséquences de cette pandémie ne se mesurent pas qu’en nombre de contaminations et en nombre de morts. En effet, la gestion de cette crise sanitaire a révélé et fait émerger nombre de questionnements sanitaires, éthiques et sociaux. Plusieurs auteurs de ce numéro ont porté leur regard sur le care en établissement et la manière dont celui-ci a été mis à mal tant par le risque de contamination que par les dispositifs sanitaires qui l’ont accompagné. En s’appuyant sur des grandes enquêtes quantitatives ou sur des démarches ethnographiques, ces auteurs abordent aussi bien la mise en distance des proches que les transformations internes de la vie en Ehpad. La mise à mal des liens sociaux pour les personnes âgées vivant à domicile est également interrogée, à travers l’analyse des besoins exprimés par les retraités, le retour d’expérience sur campagne d’appel téléphonique visant à lutter contre l’isolement ou encore via la manière dont la communauté chinoise de Paris a fait face à la crise.Les derniers articles abordent la gestion politique – en portant la focale sur le cas du Brésil- et médicale de la crise en s’intéressant notamment aux manières dont l’âge et la fragilité peuvent être mobilisés pour différencier des patients. Enfin, un regard en arrière sur l’intention vaccinale en France -avant même que le vaccin fusse mise au point- permet de prendre la mesure des réticences initiales.
Pouvoir d’agir et vieillissement : différenciations, limites et possibilités
de Jean-François Bickel, Valérie Hugentobler
In Gérontologie et société, 157 (octobre 2018), 187 p.
Ce numéro rassemble un ensemble de contributions sur le pouvoir d’agir des personnes vieillissantes dans leur vie quotidienne. Elles s’articulent autour de deux axes. Le premier focalise l’hétérogénéité des personnes vieillissantes, de leurs situations et parcours de vie, des contraintes et opportunités auxquelles elles sont confrontées, ainsi que sur les inégalités de pouvoir d’agir qui en résultent. Le second axe scrute les dispositifs et interventions sociales et sanitaires, avec pour objectif de comprendre en quoi et comment ils sont des freins ou des leviers pour le pouvoir d’agir des personnes vieillissantes, ainsi que pour son développement ou renforcement (empowerment). Globalement, ce dossier apporte un ensemble d’analyses critiques et empiriquement fondées sur diverses formes du pouvoir d’agir des personnes vieillissantes, les contraintes ou obstacles, parfois forts, qui conditionnent et limitent son exercice et sa portée, mais aussi sur les ressources, supports et interventions qui le favorisent et rendent possible son développement.
Principes et pratiques d'action sociale : Sens et non-sens de l'intervention sociale
de Marcel Jaeger
Dunod, 2023, 307 p.
Au moment où tous les acteurs alertent sur la baisse d’attractivité des métiers de l’aide à autrui, une idée rassemble les professionnels, comme les responsables politiques, les employeurs, les personnes accompagnées : la crise de ces métiers ne se résoudra pas seulement par des augmentations salariales, des améliorations statutaires, ni par des changements dans les organisations de travail ; elle interroge le sens, par la difficulté à trouver des points de repères, sous l’angle des principes, mais aussi des pratiques effectives et de la difficulté à combler les écarts entre les deux.
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Les proches aidants : reconnaissances, engagements et expériences
de Arnaud Campéon, Blanche Le Bihan
In Gérontologie et société, 161 (mars 2020), 189 p.
Faire reconnaître le rôle central des aidants profanes et rappeler le caractère indispensable de leur contribution fait aujourd’hui partie des principaux besoins que les aidants revendiquent explicitement, tant vis-à-vis des professionnels avec qui ils collaborent, que vis-à-vis des pouvoirs publics. Dans un contexte de plus forte sensibilisation à leur égard, c’est aussi l’ambition de ce numéro de Gérontologie et société, qui se propose à la fois de définir et de renseigner ce que recouvre la notion de proches aidants auprès de personnes âgées mais également de comprendre la nature de leurs engagements et de leurs expériences. Comment ces aidants pensent-ils leur rôle et envisagent-ils leur situation ? Quels sont les ressorts et les logiques sociales qui déterminent leurs investissements et leurs manières d’aider ? Dans quelle mesure sont-ils épaulés et comment s’accommodent-ils des services qui leurs sont proposés ? Sur la base d’une sélection de 9 articles, retenus pour leur diversité d’approche disciplinaire et territoriale, les contributions présentes dans ce numéro offrent un témoignage concret du profil hétérogène de ces aidants, de l’extrême diversité des tâches qu’ils accomplissent mais aussi des difficultés qu’ils sont susceptibles de rencontrer au quotidien. Plus fondamentalement encore, ils interrogent la situation d’aide, l’intimité des relations entre aidants et aidés et démontrent l’impérieuse nécessité à poursuivre les efforts pour soutenir ces proches aidants dans leur travail quotidien d’accompagnement.
Vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap : bilan d’un demi-siècle de débats
In Les Cahiers de l'Actif, 570-571 (novembre-décembre 2023), 174 p.
Le domaine de la vie intime, affective et sexuelle des personnes en situation de handicap est encore et toujours l’objet de préjugés. Ces personnes vivent notamment moins de relations intimes que la population générale, ce qui, sans aucun doute, engendre de l’insatisfaction. On peut également constater un décalage entre leur faible taux de participation effective à ce domaine de la vie sociale et les besoins, exprimés ou non, en la matière.Où en sommes-nous sur ce sujet, en théorie comme en pratique, au terme de près d’un demi-siècle de débats ? Les « choses » vont-elles dans le bon sens, à l’heure de l’autodétermination, c’est-à-dire au nom de l’intérêt des personnes concernées, ou bien en sommes-nous (encore et toujours) au stade de la réflexion, sans effet concret notoire sur le parcours de vie des personnes en situation de handicap, dont le statut et les conditions de vie ont indéniablement évolué durant cette période ? C’est-à-dire, les choses ont-elles évolué et de quelle manière ces dernières décennies, dans le sillage des débats sur le sujet (notamment dans les pays du Nord) ?
Le vieillissement des personnes en situation de handicap
de Muriel Delporte, Aline Chamahian
In Gérontologie et société, 159 (juillet 2019), 226 p.
Les personnes en situation de handicap, tous handicaps confondus, ont connu un fort accroissement de leur espérance de vie au cours des dernières décennies et elles font désormais l’expérience de vieillir. Ce numéro de Gérontologie et société invite à une lecture à la fois contextualisée et processuelle du vieillissement des personnes en situation de handicap. Cette approche donne à voir des expériences inédites et plurielles, des initiatives à promouvoir, leurs potentialités mais aussi les barrières auxquelles elles se heurtent encore. Elle invite également à interroger les conditions et les limites de la participation sociale des personnes en situation de handicap lorsqu’elles avancent en âge, dans un contexte où cette participation tend à prendre la forme d’une injonction normative.
Vivre le vieillir : autour du concept de déprise
de Anastasia Meidani, Stefano Cavalli
In Gérontologie et société, 155 (mars 2018), 181 p.
Le concept de déprise se veut un outil analytique visant à rendre compte de l’expérience du vieillir. Plus précisément, la déprise désigne un travail d’aménagement du parcours de vie, et parfois même de la personne, qui s’appuie sur une série de tentatives de substitution d’activités ou de relations. Plus précisément, la déprise désigne un travail d’aménagement du parcours de vie, et parfois même de la personne, qui s’appuie sur une série de tentatives de substitution d’activités ou de relations. Ces dernières surgissent après diverses expériences de ruptures (retraite, veuvage, maladie, etc.) qui accentuent le sentiment de la fragilité et de la perte de prise sur le monde. Ce travail de négociation de soi avec soi, les autres et l’environnement opère par sélection, économie des forces et réorientation. De telles stratégies de reconversion constituent aussi un moyen de préserver son intégrité face à l’irréversibilité du temps.
Porté par différentes disciplines, le présent numéro explore les conditions de genèse du concept, discute sa pertinence, son évolution et son ancrage empirique et examine ses limites. En accord avec cet objectif et en en faisant le point de départ de leur réflexion, les auteurs adoptent une posture originale : ils rendent compte du caractère opérationnel de la déprise et donnent à voir l’intérêt du concept pour les professionnels de la gérontologie, tout en montrant que son potentiel analytique n’est pensable qu’à l’aune de ce qui lui fait obstacle et qu’il cherche à dépasser.